Gérard Collas, sculpteur.
Né à Paris, je dessine depuis ma plus tendre enfance. J’étudie parallèlement graphisme publicitaire et dessin artistique. Puis, je choisis l’enseignement des Beaux-arts à Paris (concours d’entrée en 1986) où j’affirme mon trait et approfondis mes connaissances artistiques en me concentrant sur la forme humaine.
Ensuite, je traverse une période de recherche durant laquelle je dessine, peins. Je travaille dans la publicité, le dessin animé, les décors de théâtre.
En 1990, je découvre le Nord du Lot et puise dans sa diversité géologique les premiers ferments de mes œuvres futures. Je tombe amoureux de ce pays étrange entre ciel et terre où les nuages parlent aux pierres. Cela commence en marchant, le regard cherche les trésors enfouis dans le ventre des pierres. Puis, s’engage un dialogue plein de respect entre l’homme et la matière. L’œuvre se façonne entre le doute, le plaisir et l’extraordinaire tension qu’impose le caractère définitif de chaque coup de ciseau.
En 1994, je décide de montrer quelques-unes de mes sculptures. Ma production, au début très modeste, n’a cessé d’augmenter jusqu’à ce jour.
C’est dans le paysage que j’ai compris qu’il existait une harmonie, un chemin possible pour m’exprimer et c’est dans la pierre que j’ai trouvé mes premières réponses.
Pour vendre mes sculptures, je monte tous les ans pendant les mois d’été un atelier-expo dans le Prieuré de Carennac (46). La vente est directe, dans l’esprit des « circuits courts ».
Le reste de l’année, je me blottis chez moi dans mon atelier. En marge, je fais quelques interventions dans les écoles et des ateliers artistiques.
J’expose très peu en galerie, avec cependant quelques exceptions dues à des rencontres amicales. Je ne suis pas hostile au système des galeries, mais je suis soucieux de mon indépendance.
Autour de 2005, sont apparus les premiers assemblages où j’ai pu utiliser les leçons apprises dans la pierre, notamment les notions de ligne, de masse, et d’accroche de la lumière. La rigueur de la pierre a créé chez moi une grande soif de découvrir les extraordinaires possibilités formelles de l’assemblage, la force inspiratrice des matières érodées et enfin l’envie d’explorer avec gourmandise le domaine de la couleur.
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