Philippe Pasqua (né à Grasse, en France, en 1965) est un sculpteur et peintre français.
Artiste autodidacte, il a commencé à peindre en 1985. Les artistes qui l'ont influencé sont Lucian Freud et Bacon. Depuis sa première exposition à Paris en 1990, ses œuvres se retrouvent dans des galeries du monde entier (New York, Moscou, Hong Kong, Mexico, Londres, Hambourg...) mais travaille à Paris.
Philippe Pasqua commence à peindre à l'âge de 18 ans, alors il réalise ses peintures avec les matériaux qu'il récupère comme les peintures pour bâtiments. Alors on peut observer que depuis ses débuts il peint la chair à travers les corps de personnes pratiquement nues et de visages. On peut aussi constater sa disposition pour le monumental lorsqu'on voir la taille imposante de ses toiles. Il lui arrive aussi d'utiliser de grandes feuilles comme celles que l'on peut trouver dans les cahiers d'écolier. Pasqua aborde différentes techniques dans son travail, principalement, la peinture, le dessin et plus récemment la sculpture. On peut ajouter que depuis 2010, il a conçu The Storage, un espace dédié à des expérimentations artistiques personnelles mais aussi collectives. Ce lieu est alors comparable à un laboratoire/ musée, où on développe des réflexions, on fabrique et on expose.
Autodidacte, Philippe Pasqua se distingue par une
peinture figurative singulière. La peinture de Pasqua est reçue comme un choc physique, une vision d’une précision chirurgicale. Sa vision du monde et de l’homme interpelle, dérange. Visages et corps nus se matérialisent dans la
couleur avec sincérité, révélant toute la vulnérabilité de l’être humain : la figure humaine est représentée avec la franchise du réalisme et l’intensité de l’expressionnisme. Dans son travail il résulte une importance de la peau, on peut alors ressentir les tensions, les muscles, ou encore les humeurs.
Sur des toiles monumentales, il réalise ses tableaux par couches successives composées de matière, de tâches, d'empattements, de touches croisées ou déliées. Patiemment, quotidiennement, en effet il peint chaque jour dès le matin, alors la peinture prend vie sur d’immenses toiles. Solitaire, il travaille dans son atelier et adopte une démarche unique : l’observation du monde à travers des photos de modèles en cadrage gros plan et contre plongée. Ainsi il ne peut pas inventer, imaginer les gens qu'il peint alors il fait des séances de photos avec un modèle pour commencer une toile.
Ces sujets sont principalement les trisomiques, les prostituées, travestis, les aveugles, ou encore des personnes sortant du bloc opératoire. Il choisit de peindre ces personnes car, au cours de sa vie, il a remarqué qu'elles dégageaient une forte émotion qui le touchait.
Philippe Pasqua travaille également en tant que sculpteur sur des crânes humains ainsi que des crânes d’hippopotames. Le thème des vanités, qu'il réalise depuis 1987, si superficiel en soi devient alors une exploration profonde. Après avoir longtemps fouillé la chair, l’artiste se penche sur la réalité de l’os. Il collectionne des crânes humains qui peuvent être recouverts de feuilles d’or ou d’argent, gainés de peaux animales tatouées, représentant des dessins alliant fleurs imaginaires et animaux légendaires tels que des dragons, ou encore enduits de peinture liquide. L’étape finale qu'il opère sur ses crânes est le déploiement d’une nuée de papillons naturalisés. Ailes déployées, couleurs vibrantes à la surface de ses crânes, la lumière de l’éphémère magnifie l’ombre des orbites évidées. Depuis peu Philippe Pasqua s'intéresse aussi aux voitures, dont l'objectif est de les métamorphoser. Alors, la voiture est totalement recouverte d'une peau gainée et tatouée. Elle est ensuite fixée au mur, le véhicule est alors considéré comme sculpture murale ou tableau en relief. Il réalise cette intervention pour transformer une machine, qu'est la voiture, en corps désirable. Dans ces œuvres, il assimile vitesse et immobilité, mécanique et organique ainsi que danger et sensualité. Dans la même veine, il a réalisé en 2011 avec la galerie Artaban1, une série limitée de planches de skateboard en pièce unique, gainée de cuir et tatouée avec des motifs de dragons. En 2011 la Galerie Laurent Strouk va éditer des bronzes vanité aux papillons avec le fondeur Bocquel, des bronzes à patines noir, brune, argenté et chromé à 8 exemplaires. ( source wikipédia)